Comment est générée la force musculaire ?
Vous êtes débutant en musculation ou vous avez de nombreuses années de pratique sportive mais il est probable que vous ne vous êtes jamais interrogé sur la création de la force musculaire… Processus très complexe comme tout ce qui concerne le corps humain, la force de vos muscles dépend de mécanismes associés, aboutissant à la contraction puis à l’étirement des fibres musculaires. Mieux comprendre comment vos muscles travaillent vous aidera aussi à comprendre comment optimiser la croissance musculaire.
La contraction musculaire dépend de mécanismes complexes mais facilement compréhensibles
Le muscle se contracte en fonction d’un signal nerveux dépendant de l’acétylcholine, un dérivé de la choline. Les ions calcium sont également impliqués dans ce signal nerveux alors que l’ATP va libérer l’énergie nécessaire à cette contraction. Une fois contracté, la présence des ions calcium est limité par le magnésium, permettant la décontraction des fibres musculaires. Ce mécanisme se répète des centaines de fois dans une seule journée. Ensuite, l’ATP sera généré par la dégradation complexe du glucose, passant par le pyruvate ou des intermédiaires du cycle de Krebs que vous connaissez mieux comme le cétoglutarate. Quelques molécules d’ATP sont créées durant ce cycle alors que la respiration cellulaire (glucose + oxygène) permet d’en synthétiser d’autres. Une grosse enzyme présente sur la membrane des mitochondries (l’ATPase) va ensuite dégrader de l’ATP en ADP pour libérer de l’énergie.
Que devient l’ATP de vos muscles ? Le rôle de la phosphocréatine…
Vous le savez, vos muscles sont pourvus de réserves d’énergie sous forme de glycogène composé de longues chaines de glucose. Le glucose va ensuite générer de l’ATP comme nous venons de le dire. Mais l’ATP, une fois utilisé lors de la contraction musculaire, ne sera plus qu’un ADP avec deux phosphates. Fort heureusement, la phosphocréatine (créatine + phosphates) va céder un de ses ions phosphate à l’ADP afin de lui rendre sa forme première en ATP. A partir de là, le cycle peut recommencer. Les échanges très rapides entre l’ADP et la phosphocréatine permettront de maintenir l’énergie et la force musculaire au plus haut pendant 6 à 12 secondes au maximum. A nouveau, du glucose sera métabolisé en ATP pour soutenir la contraction musculaire.
La créatine monohydrate optimise vos réserves de phosphocréatine musculaire
La recherche scientifique a démontré qu’un supplément de créatine monohydrate entraînait une augmentation progressive des stocks de créatine musculaire en potentialisant les échanges entre l’ADP et la créatine. Ainsi, plus de créatine disponible est synonyme d’augmentation de l’énergie instantanée et de la force musculaire. D’autres processus liés à une supplémentation en créatine vont faciliter la croissance des muscles entraînés. En effet, la créatine stimule la rétention d’eau à l’intérieur des cellules musculaires. Mieux hydratées, les muscles sont naturellement plus forts, les échanges en nutriments étant facilités. De la même manière, un taux d’hydratation élevé entraîne un signal anabolisant, stimulant une synthèse des protéines plus fréquente.
Cela étant, n’oubliez pas que pour profiter au mieux des avantages donnés par la créatine, une alimentation suffisamment riche en glucides doit être observée. C’est tout à fait logique puisque si vous n’avez plus assez de glucides pour refaire de l’ATP, vous obtiendrez moins d’ADP à recycler en ATP. Si vous faites de la force, ne négligez pas les avantages qu’une simple créatine monohydrate peut vous apporter…