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Résistance à l’insuline : symptômes et traitements
Mode de vie

Résistance à l’insuline : symptômes et meilleurs traitements

L’insulinorésistance apparaît lorsque les cellules perdent leur sensibilité au sucre. Avant d’atteindre son stade le plus sévère qui est le diabète, la résistance à l’insuline se traduit par des symptômes, qu’il faut savoir reconnaître. 

Dans cet article, vous allez apprendre ce qu’est la résistance à l’insuline, comment elle se développe, ce que vous pouvez faire pour la prévenir ou l’empêcher de s’aggraver, ainsi que le rôle du sport et d’un mode de vie sain dans ce processus.

C’est quoi la résistance à l’insuline ?

De nos jours, le mode de vie stressant, le manque d’alimentation équilibrée et l’absence d’activité physique régulière favorisent l’apparition du syndrome d’insulinorésistance (ou insulin resistance en anglais). En France notamment, la prévalence de cette condition a augmenté de 40 % au cours de la dernière décennie.

Ce trouble reste difficile à détecter tant que la glycémie, à jeun comme en journée, ne commence pas à augmenter de façon excessive. S’installe alors progressivement la résistance à l’insuline avec les symptômes suivants :

  • Augmentation de l’appétit 
  • Soif inextinguible 
  • Fatigue inhabituelle 
  • Changement de poids 
  • Manque d’énergie

La résistance à l’insuline est diagnostiquée par un test de mesure du taux de sucre dans le sang et un examen physique. Les problèmes tels que le surpoids, l’hyperglycémie, la quantité de tissus adipeux, le taux de cholestérol ou l’acanthosis nigricans (taches foncées sur le cou, les aisselles et l’aine) sont ainsi étudiés. Plus vous avez de facteurs à risque, plus votre risque d’insulinorésistance est élevé.

Résistance à l’insuline : pourquoi l’insuline ne fait plus effet ?

Lorsque nous mangeons des aliments, le taux de glucose dans le sang augmente. Pour le contrôler, le pancréas sécrète une hormone appelée insuline, qui permet au glucose d’entrer dans les cellules, obtenant ainsi de l’énergie pour notre corps. 

Cette hormone transforme également l’excès de sucre sanguin en graisse. La résistance à l’insuline se produit lorsque l’organisme ne répond pas à cette hormone, ce qui empêche le glucose de pénétrer dans les cellules ; il s’accumule alors dans le sang.

Les causes de l’insulinorésistance

Les causes de la résistance à l’insuline sont multiples : mode de vie sédentaire, mauvaise alimentation riche en glucides simples, surpoids, manque d’activité physique, tabagisme, âge, apnées du sommeil, carence en vitamine D, etc. 

Toutes ces causes altèrent le système hormonal, qui réagit de moins en moins bien à la présence de sucre dans le sang. À terme, cela peut déclencher un diabète de type 1 ou 2.

Bien sûr, ce symptôme peut être causé par une autre maladie métabolique liée aux glucides, telles que la sensibilité ou l’intolérance au gluten, ou encore par une prédisposition génétique, dans le cas de diabète dans votre famille notamment. Cependant, les facteurs acquis et non hérités sont les causes les plus courantes.

Comment savoir si on est résistant à l’insuline ? Les symptômes

Il est difficile d’identifier la résistance à l’insuline par les symptômes uniquement. Un test sanguin constitue le moyen le plus sûr d’établir le diagnostic.

Toutefois, certains symptômes reviennent fréquemment : 

  • Dépression 
  • Fatigue persistante 
  • Mauvais sommeil 
  • Perte de cheveux 
  • Obésité ou perte de poids 
  • Troubles menstruels 
  • Syndrome des ovaires polykystique 
  • Infertilité
  • Diminution capacité physique et mentale 
  • Diminution de la libido 

Chez les enfants, les troubles du comportement comme l’hyperactivité, la fatigue chronique, le déficit d’attention et l’obésité peuvent être des signes d’alerte.

Tous ces symptômes justifient un suivi des taux d’insuline et un bilan sanguin approfondi, incluant notamment la mesure du cholestérol.

L’indice HOMA : Diagnostiquer la résistance à l’insuline

Le diagnostic de la résistance à l’insuline repose sur un test sanguin spécifique : le test HOMA. Voici son déroulement et comment interpréter ses résultats : 

La première étape consiste en un prélèvement sanguin à jeun pour mesurer simultanément la glycémie et l’insulinémie. Un test de tolérance au glucose est ensuite effectué. La personne avale une boisson très sucrée contenant une dose standardisée de glucose. De nouveaux prélèvements sont ensuite réalisés après 30, 60 et 120 minutes pour observer l’évolution de la glycémie et des niveaux d’insuline en réponse à l’apport de sucre.

Une analyse de l’hémoglobine A1c peut compléter ce bilan. Ce test révèle les variations moyennes de la glycémie sur les trois derniers mois, offrant ainsi une vision à plus long terme du métabolisme du sucre.

Sur la base des mesures obtenues à jeun, l’index HOMA (Homeostasis Model Assessment of insulin resistance) est calculé. Lorsque l’indice HOMA est élevé, cela indique une résistance à l’insuline significative. En combinant ces résultats avec les symptômes observés d’une résistance à l’insuline potentielle, le médecin peut établir un diagnostic.

Dangers de l’insulinorésistance

L’insulinorésistance sans traitement précoce peut entraîner de graves complications pour la santé. Parmi les plus fréquentes, on retrouve l’hypertension artérielle, le surpoids, le syndrome des ovaires polykystiques et les troubles de la fertilité.

Les risques cardiovasculaires sont également majeurs : problèmes de circulation sanguine, accidents cardiaques et maladies vasculaires. À plus long terme, d’autres pathologies peuvent apparaître comme les maladies rénales, les troubles oculaires, certains cancers ou encore la maladie d’Alzheimer.

À force de sollicitation excessive, le pancréas s’épuise progressivement et devient incapable de sécréter suffisamment d’insuline. Cette défaillance conduit au diabète de type 2, une maladie chronique qui nécessite une hygiène de vie rigoureuse et un suivi médical strict pour préserver la santé du patient.

Pour mieux comprendre les effets du sucre sur l’organisme, consultez cet article.

Soigner la résistance à l’insuline : quel traitement ?

Après avoir détecté un indice HOMA élevé, le traitement de l’insulinorésistance repose notamment sur deux piliers : adopter une alimentation saine et pratiquer une activité physique régulière pour éliminer les facteurs de risque. 

Une diète adaptée 

Dans le cas d’une résistance à l’insuline, une alimentation adaptée vise avant tout à favoriser une production équilibrée d’insuline. Il est également important de respecter certains horaires de repas, car l’organisme ne réagit pas de la même façon à la libération d’insuline selon le moment de la journée.

Pour maintenir une glycémie stable, l’idéal est de répartir l’alimentation en 5 à 6 repas par jour, contenant des quantités appropriées de glucides de qualité, à faible indice glycémique. Cette répartition évite les fringales et stabilise la glycémie tout au long de la journée.

Privilégiez les glucides complexes comme les flocons d’avoine, aux sucres raffinés. Incluez des glucides à chaque repas et collation. Le matin, optez pour des glucides à absorption lente, puis alternez lents et rapides le reste de la journée.

Au-delà des glucides, enrichissez votre régime alimentaire pour prévenir la résistance à l’insuline, en protéines et en fibres, avec une bonne portion de légumes et légumineuses. Les lipides de qualité sont également indispensables au système hormonal.

Sports et insulinorésistance

L’insulinorésistance nécessite un traitement qui repose également sur l’exercice physique. 

En effet, l’activité sportive augmente la consommation de sucre et réduit ainsi les besoins en insuline, effet qui perdure même après l’effort. L’exercice améliore la sensibilité à l’insuline et facilite l’entrée du glucose dans les cellules. Associé à une alimentation adaptée, il favorise la perte de poids et améliore la tolérance au glucose.

Pour l’entraînement sportif, l’idéal est d’alterner musculation (poids et haltères) et séances de cardio. La prise de masse musculaire favorise l’absorption de glucose sans intervention de l’insuline, un point positif pour le traitement de la résistance à l’insuline.

Pour les séances cardio, le HIIT (entraînement fractionné à haute intensité) est particulièrement efficace : il stimule les fibres musculaires de type 2 qui utilisent le glucose sanguin comme carburant, avec ou sans insuline. Cette approche fonctionne même pour les diabétiques de type 1. De plus, l’adrénaline libérée pendant le HIIT favorise la combustion des graisses une fois les réserves de sucre épuisées.

Enfin, il est conseillé de faire de l’exercice 5 fois par semaine, régulièrement, l’objectif étant d’habituer le corps à un état physique et métabolique constant.

Compléments alimentaires et résistance à l’insuline 

En complément de l’alimentation, il est recommandé d’intégrer certains suppléments nutritionnels à votre diète. En effet, des compléments alimentaires spécifiques peuvent atténuer la résistance à l’insuline en améliorant la sensibilité cellulaire à cette hormone.

Les compléments alimentaires utiles :

  • Le chrome : impliqué dans le métabolisme des glucides et lipides, il abaisse la glycémie en agissant sur les récepteurs à insuline. 
  • Le magnésium : il agit sur les récepteurs d’insuline pour favoriser le stockage du sucre et réguler la glycémie. Un faible taux est lié à une résistance à l’insuline élevée. 
  • La berbérine : principe actif végétal qui augmente la sensibilité à l’insuline et réduit la glycémie. 
  • Le resvératrol : extrait de raisin qui améliore la sensibilité à l’insuline, particulièrement efficace dans le diabète de type 2. 
  • Les antioxydants (vitamine C, thé vert, spiruline) : optimisent le système immunitaire et la régulation de l’insuline. 
  • Les probiotiques : leurs fibres améliorent les métabolismes glucidique et lipidique, augmentant la tolérance au glucose. 

Conclusion : Résistance à l’insuline, des symptômes à ne pas négliger

L’insulinorésistance est devenue courante en raison de notre mode de vie moderne : stress chronique, sédentarité, pollution et alimentation déséquilibrée. Reconnaître les symptômes de la résistance à l’insuline permet d’agir avant que la situation ne s’aggrave.

Pour prévenir ou gérer cette pathologie, adoptez une alimentation saine et pratiquez une activité physique régulière, particulièrement si vous avez des antécédents familiaux de diabète. En cas de symptômes persistants, consultez votre médecin pour réaliser un bilan sanguin complet. Si votre indice HOMA est élevé, un traitement adapté pourra être mis en place.

La prise en charge de l’insulinorésistance peut être complétée par la prise de compléments alimentaires adaptés, disponibles sur www.biotechusa.fr. L’essentiel est d’agir rapidement et de maintenir ces bonnes habitudes sur le long terme pour préserver votre santé métabolique.


Sources

https://ephe.hal.science/hal-01478661v1
https://www.biologie-journal.org/articles/jbio/full_html/2017/02/jbio170026/jbio170026.html 

https://link.springer.com/article/10.1007/BF00280883